Michel BOUTILLIER, Jimmy GAUDIN, Stéphanie GRANDPERRIN
Ce travail a pour but d’évaluer les conséquences de l’UEM sur la structure du système bancaire européen. Pour cela, il analyse le degré de concurrence existant entre les firmes constituant les cinq principaux secteurs bancaires européens (l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni) entre 1993 et 2000, à l’aide de l’estimation de deux instruments issus de la nouvelle théorie de l’organisation industrielle : le test de Panzar et Rosse (1987) et l’indice de Lerner. Le premier test permet de rejeter l’hypothèse de concurrence monopolistique pour chacun des secteurs représentés sur la période. Dans le même temps, et malgré d’importantes différences entre les états considérés, la seconde catégorie d’estimations ne montre globalement pas de croissance des marges bancaires (voire même leur stabilisation dans le cas de l’Allemagne, de la France et de l’Italie). En conclusion, les deux instruments estimés permettent d’observer le maintien d’une concurrence élevée régnant sur les marchés bancaires européens sur la période étudiée.
Updated on: 03/19/2019 16:54